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Clea cuisine...
31 juillet 2005

Atterrissage

Ça y est, me voilà enfin arrivée chez moi après un périple que je ne suis pas prête d'oublier... 35 heures au total pour aller de mon appartement nippon à ma maison française ! Pas si mal, me direz-vous, après tout c'est à l'autre bout du monde... Petit récit de ces 35 heures en images culinaires.

9 heures : je quitte mon appartement japonais après avoir dit au revoir à mes tatamis, mes portes en papier blanc imprimé bambou, et surtout... mon cuiseur à riz ! Eh oui, j'ai dû abandonner mon fidèle ami dans la bagarre... Trop de choses à ramener et à envoyer... Espérons que son nouveau possesseur s'en occupera bien !

9h40 : je monte dans le bus pour l'aéroport. Premier petit en-cas (le petit déjeuner est déjà très loin, car je me suis réveillée à 2 heures du matin !) : jus de légumes et crackers au fromage.

11h00 : arrrivée à l'aéroport, enregistrement des bagages et pause déjeûner : deux onigiri au saumon. J'ai décidé de manger léger mais souvent, dans l'idée de perdre le rythme d'alimentation japonais...

12h55 : embarquement pour Tôkyô. Les hôtesses de JAL, compagnie japonaise, sont douces et souriantes. Je somnole pendant tout le vol... puis mon estomac me réveille en criant ! Allez hop, troisième et dernier onigiri.

14h00 : arrivée à Tôkyô, je récupère mes énormes bagages et je prends la navette qui va me transporter jusqu'à l'aéroport international (1h20). Une mini brick de lait de soja pour me tenir compagnie...

15h20 : arrivée à l'aéroport de Narita. J'ai 7 heures à tuer avant mon vol pour Paris ! Je refile mes bagages à une consigne et pars à la recherche de quelque chose qui pourrait m'aider à faire passer mes courbatures (merci les 40 kilos de bagages) avant mon prochain vol qui durera 12h50... Je repère un salon de coiffure, et ni une ni deux : j'y entre pour demander un shampoing, en me disant que ce sera toujours ça pour me détendre. J'entâme la discussion avec le coiffeur, tout seul dans sa boutique, qui, apprenant que je vais voyager pendant si longtemps et ravi de pouvoir parler de la France, me sort la totale : shampoing destressant, massage du cuir chevelu par une machine que j'aurais vraiment voulu ramener à la maison, séchage et lissage des cheveux ! Le tout dure une heure trente, aux frais de la maison. Avant de sortir, je signe le livre d'or et remercie mon nouvel ami pour cette pause détente si agréable...

Comme j'ai à nouveau très faim (au Japon c'est l'heure du dîner et en France celle du repas de midi), je décide de manger quelque chose qui me fera du bien, et je trouve sous la forme de ce "healthy set" :

narita1


Deux sandwiches thon-crudités, salade de crudités, jus de légumes et yaourt aux fruits frais. Voilà pour mon dernier dîner sur le sol nippon... Pas très japonais, je vous l'accorde, mais il faut dire que ça faisait une semaine que je me gavais de sushi en prévision de mon départ ! Ce petit set m'a en tout cas permis de faire le plein de vitamines avant les nourritures aériennes...

Je passe sur les dernières heures à Narita, pendant lesquelles je : teste les fauteuils masseurs (top !), m'achète de la lecture (Sex and the city en VO et un dernier magazine de cuisine en japonais, "Club Laitue" !), trouve un ordinateur payant et me bats contre lui pour envoyer trois pauvres e-mails, et passe de longs moments à me dégourdir les jambes... Sans oublier une toilette express dans les toilettes spéciales nourrisson (un truc si vous voyagez longtemps : il y a un lavabo bas inclus, parfait pour se rafraîchir les petons !).

22h00 : le décollage tant attendu... et la désillusion : Air France, ça ne vaut pas les compagnies japonaises ! Les hôtesses sont nettement moins douces et souriantes, mais surtout la technique ne suit pas : tous les écrans individuels tombent en panne 5 minutes après le décollage, impossible de profiter des divertissements et des films sur lesquels je comptais pour faire passer les 12h50 de vol...
Vers 23h00 (16h00 heure française), repas du soir :

repasavion

A votre droite : saumon fumé, crevettes et leur "salade à la russe" (chou carotte mayo) ; au centre : une barre de Kit-Kat, pour un repas équilibré et riche en vitamines ; à gauche : le plat principal, filet de perche, courgettes, carottes et pâtes ; en haut : une part de gâteau plein de crème, du camembert, du beurre, de la confiture ; à boire : eau et soupe miso ; et enfin un morceau de pain.
J'avais plus sommeil que faim lorsque ce repas est arrivé, et aucune envie de sucré (j'ai remarqué que quand je fais de longs voyages le sucré m'écoeure vitesse grand V). J'ai donc laissé de côté le gâteau crémeux, le beurre, le camembert et le Kit-Kat, tout comme mes voisins d'avion, un couple de japonais qui commençaient déjà à s'inquiéter de leur adaptation à la nourriture française...

Et après un brossage de dents et un débarbouillage aussi rapides qu'efficaces, je décidai d'avoir recours au plan B pour parer à la défaillance du système de divertissement d'Air France : un somnifère. ZzzzzZZzzzzzzzzzZZ... J'ai dormi par intermittences (réveil toutes les 20 minutes, verre d'eau, enlever le pull, aller au toilettes, remettre le pull...) pendant plusieurs heures, litéralement incapable d'ouvrir les yeux complètement tout comme de m'endormir complètement... Je passe sur le mal de dos et les courbatures résiduelles, et j'en arrive au moment tant attendu :

3hOO (heure française désormais, pour l'heure japonais ajouter 7) : le petit-déjeuner en zone de turbulences. On est secoués comme un shaker, comme le prouve cette photo-témoin :

ptitdejavion

Contenu du petit déjeuner : deux tranches de jambon cuit, deux tranches de fromage, une feuille de salade, une tomate cerise, une salade de fruits au sirop, un fromage blanc, un croissant, un petit pain au lait, beurre, confiture, jus d'orange et thé.
Je vous laisse imaginer les conséquences d'un petit déjeuner en zone de turbulences sur les estomacs fragiles... Ce n'est pas mon cas, mais c'était celui de la plupart des japonais de moins de 15 ans autour de moi... Charmant spectacle.

4h20 : atterrissage tant attendu à Charles-de-Gaulle. Enfin je peux me dégourdir les jambes ! Malheureusement, comme je dois également trimballer à nouveau mes 40 kilos de bagages, la balade n'est pas des plus guillerettes...

6h54 : "Le TGV numéro 5172, départ initialement prévu à 6h54, est annoncé avec un retard de 20 minutes environ"... Cette fois-ci, je sais que je suis de retour en France : plus aucun doute ! La SNCF est là pour le confirmer.

9h20 : arrivée à Lyon, retrouvailles tant attendues avec mes parents qui fixaient un escalier par lequel je ne suis jamais descendue (j'ai pris la rampe, forcément !), et que j'ai pu surprendre par derrière : bouh ! (Je sais, c'est pas gentil !!).
On a mis trois bonnes heures à arriver à la maison, pris dans plusieurs kilomètres de bouchons... Heureusement, ma maman m'avait confectionné une spécialité de la maison en guise d'apéro : des petits chaussons au fromage de brebis et aux figues, réalisés avec des chutes de pâte à tarte, et les mêmes version choco. Hmmm !

13h00 :
premier repas at home. Ma maman avait fait ce que je lui réclamais depuis trois semaines : des ravioles au fromage, un gratin de courgettes, et une tarte tatin à l'abricot (depuis que je l'avais vue chez Anne, j'en rêvais !).

Et à la maison m'attendait un paquet venu de Lille, de ma chère Manoue ! Devinez quoi ? Le livre "Délices de lait" que je rêvais de m'offrir depuis si longtemps... Rien de tel pour adoucir l'atterrissage !
Manoue : mille mercis, je suis vraiment touchée par ce cadeau et d'autant plus impatiente de te rencontrer que nous sommes désormais sur le même fuseau horaire !
Je l'ai feuilleté dans mon bain plein de mousse à la mandarine avant d'aller me coucher dans un vrai lit (les futons quand même, c'est pas si confortable !), et de sombrer dans un profond sommeil !

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Commentaires
C
Merci, mais... pourquoi ce long commentaires sur les moeurs des tables françaises ? C'est pour m'aider à me réaclimater ? ;)
S
La cuisine française est célèbre partout dans le monde pour sa delicatesse, raffinement et inventité. La France a eu longtemps beaucoup de paysans, alors la richesse en fruits, légumes, poissons et viandes fait que les Français aiment cuisinier et manger. Il n’y a pas de plat national, chaque région a ses specificités, ses recettes et ses habitudes.<br /> Les Français mangent quatre fois par jour. Ils prennent le petit déjeuner vers 8 heures, il est très simple - on prend un simple bol de café noir, de café au lait ou de chocolat avec des tartines beurrées, des toasts ou des croissants.<br /> Malgré la journée continue, les Français font toujours, si possible, deux repas principaux par jour. Une chose est propre à la cuisine française: à table, les plats se suivent. Cette habitude existe toujours dans chaque famille, les repas se déroulent selon une régularité quasi-rituelle, néanmoins le rythme de la vie moderne la trouble de plus en plus. <br /> Le déjeuner est servi vers midi. Un vrai repas, c’est une pièce en 5 actes: on commence par hors-d’oeuvre - crudités, charcuterie, certains fruits, fruits de mer; les crudités comprennent les légumes différents; l’entrée est froid ou chaud, parfois c’est un poisson, fromage..; Ensuite vient le plat principal: viande garnie - bifteck avec des frites, une grillade, une escalope, du poulet, du rôti, du veau avec des légumes. Dans quelques régions on appelle le plat principal le plat de résistence. Après le plat principal viennent une salade verte, du fromage et un dessert qui comporte des fruits, des gâteaux, des glaces, des tartes ou des crèmes. Dans les villes, les écoliers et ceux qui font la journée continue déjeunent sur leur lieux de travail - restaurants, cantines. <br /> Le goûter est servi vers 4 heures. Seuls les enfants prennent du café au lait ou du chocolat avec des tartines de beurre, de confiture, des pâtisseries ou du pain au chocolat. Les adultes mangent toasts, petits fours avec du thé.<br /> Le dîner se prend vers 7 heures et demie et 8 heures. Le menu en est plus chargé que celui de déjeuner. L’entrée est remplacée par un potage.<br /> Selon la tradition un bon repas doit être arrosé de bon vins. Mais les Français boivent aussi de la bière et il y en a qui se contentent d’eau ou d’un jus de fruits. Ils boivent quelquefois du vin avec de l’eau, ça s’appele la soupé. On boit du vin rouge avec la viande et le fromage, ordinairement de Bordeaux et de Bourgogne, et du vin blanc avec le poisson, de Bordeaux, d’Anjou ou d’Alsace. Il faut toujours faire attention à servir le bon vin avec le bon plat. En Normandie on boit le cidre et le calvados, en Alsace on fabrique le kirsche - eau-de-vie extraite des cerises et une autre eau-de-vie extraite des framboises. Il est absolument indispensable de servir un apéritif avant le repas. On boit le pastis à Midi, whiskey, champagne,le suse, le cognac, l’armagnac, le kir etc. Le kir compose du cassis et du vin blanc, le kir royal et fait de cassis et de champagne.<br /> Les Français servent sur les assiettes différentes les hors-d’oeuvre, le poisson, la viande, le dessert. <br /> Ils mangent assez souvent des escargots comme hors d’oeuvre, des crevettes, du homard, des huîtres, des langoustes, des moules et des grenouilles. Ils préparent les escargots avec du beurre et de l’ail. Pendant le repas il y a toujours sur la table une baguette complétant tous les plats. Le pain se casse et il emploi aussi pour le nettoyage de l’assiette après la viande et des légumes - on ne mange pas les suppléments en France (les pommes de terre, les boulettes de pâte, le riz etc). Le pain a la forme bien souvent d’un bâton long et mince, appelé flûte. Le pain de seigle est presque inconnu en France. On dit que le Français mangent beaucoup de pain, et cependant d’après les dernières statistiques, le consommation du pain en France est en regression, elle diminue.<br /> Malgré la diversité gastronomique, il y a pourtant un trait commun - l’habitude de prendre du fromage, selon la diction: un repas sans fromage est comme une journée sans soleil. Dans toutes les familles, à table, il y en a toujours deux ou trois. En France on connaît presque 400 sortes de fromage, dont le plus connus sont le Camembert de la Normandie, le Roquefort, le Brie, le Bleu d’Auvergne, le Reblochon de Savoi, Boursaut, Bouche chèvre, Soignon, Bresse bleu, Capris des dieux, Révérend, Président, Rustique, le Munster d’Alsace, Neufchâtel, Pont l’Evêque, Livarot et Pavé d’Auge de la Normandie. Les Français aiment manger aussi le fromageon, le fromage de brebis. On ne sait pas éxactement combien de sortes de fromage existe. On peut toujours découvrir des fromages nouveaux par exemple au marché, où sont vendus des fromages fabriqué aux fermes privées, aux monastères ....<br /> La cuisine française c’est avant tout la variété et la diversité. Chaque région a son plat favori, ses traditions, sa gastronomie. D’Alsace vient le pâté de foie gras, les crêpes au kirsch, on connaît le quiche lorrain et la potée de Lorraine (un potage du choux, de la viande et du lard). Le jambon d’Ardennes est très connu dans le monde entier. Le plat favori en Bretagne c’est la cotriade, un potage de fruits de la mer; on y mange aussi les moules marinières, homard à l’Amouricaine et les coquilles Saint-Jacques. Bordeaux est très connu partout pour ses vins de plus haute qualité même que pour ses foie gras d’oie, fonfit de canard ou des rillettes d’oie, l‘entrecôte sur le gril. Plus au Sud, est fabriqué le jambon de Bayonne, très renomé partout; il est servi coupé en tranches avec des figues fraiches ou avec des melons de Charent. Le cassoulet vient de Toulousse. On ne peut pas oublier la bouillabaisse de Marseille fameuse ou la bouillinade de Rousillon; ce sont des soupes de poissons qui doivent indispensablement contenir de l’ail et de l’huile d’olives. La Bourgogne est une autre région très connue pour sa gastronomie. On doit mentionner boeuf bourguignonne, les escargots à la burguignonne, coq au vin, poulard demi-deuil, coq au chambertin, cuisse de grenouilles, pauchose, poires bourguignonnes et naturellement le moutard de Dijon. La région parisienne est connue pour sa soupe à l’oignon gratinée, tournedos Rossini, merlan Bercy, sauce béarnais et biensûr la patisserie. La fondue vient d’Alpes savoyardes, on connaît des escalopes jurassirnnes avec des haricots verts au beurre, la salade niçoise, petite pois à la paysanne, pommes picardes flambées, choux chantilly, gâteau basque............................<br /> Le repas chez les Français, ce n’est pas seulement manger, il fait une partie de la culture. C’est à la fois la célébration d’un rite et une oeuvre d’art, ordonné selon certain rythme et un certain ordre, comme une symphonie ou une pièce classique. Les Français prennent leur temps, ils commencent à dîner à 7 heures et finissent à 9 heures. Même l’ouvrier dans sa cantine mange au minimum une heure et son repas consiste en 3 ou 4 plats. Pendant le repas les Français ne parlent de rien d’autre que du repas. Il n’existe pas qu’on parle de la politique, du footbal etc. Le repas reste un thème principal.
P
Bienvenue Cléa. Si un jour tu viens à Paris, ce serait super de se rencontrer. A très bientôt j'espère.
M
d'avoir pensé à nous relater ton voyage retour par tes divers repas.
E
Contente de te retrouver sous ces latitudes aussi.
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